11 – 19 novembre – Concert – Duo Stéphan Oliva (pianiste), Sébastien Boisseau (contrebasse)


Stéphan Oliva

piano

Sébastien Boisseau

contrebasse

à l’occasion de la sortie du CD paru chez Vision Fugitive HUBBLE DREAMS

mardi 19 novembre 2024

« La musique de ce disque, à la fois totalement libre et spontanée, sonde d’une façon unique et novatrice les mystères du geste improvisé. » Stéphane Ollivier

Stéphan Oliva : « Stéphan navigue entre divers univers artistiques (jazz, cinéma, BD, spectacle vivant…). Il fait parti des pianistes européens de grands talents dont le nom évoque une modernité inscrite dans la grande histoire du jazz et de l’improvisation. Reconnu pour la finesse de son jeu, son originalité et son éclectisme.  »
Sébastien Boisseau : « le verbe « improviser » change de sens selon le contexte et nous devrions chercher à identifier ce que cela signifie dans le cas du geste musical. Le processus de l’improvisation, puisant dans la mémoire, la pratique et l’expérience, ne se réduit pas à « naviguer à vue », à canaliser l’inspiration divine sans réfléchir, ni même à s’oublier entièrement dans l’instant présent.

Hubble Dreams
 : Stéphan Oliva piano et Sébastien Boisseau contrebasse

C’est un projet à la confluence de multiples histoires d’amitiés et de fidélités. Entre le pianiste Stéphan Oliva et le contrebassiste Sébastien Boisseau, dont la longue complicité est nourrie depuis des années par d’innombrables collaborations. Mais aussi entre chacun des deux musiciens et le duo de “producteurs esthètes” à l’origine de cette séance, Philippe Ghielmetti et Stéphane Oskéritzian. 
 À la demande de leurs producteurs, Stéphan Oliva et Sébastien Boisseau ont accepté le principe d’investir les Studios de La Buissonne, sans la moindre thématique en tête, afin de s’engager durant trois jours, sous la houlette de l’ingénieur du son Gérard de Haro, dans un authentique processus d’improvisation libre avec l’après-coup annoncé d’un travail de post-production minutieux donnant à l’ensemble sa forme et sa dramaturgie finales.
 Dans le cadre de ce dispositif minimaliste, les deux musiciens mirent ainsi en boîte cinq séquences de 45 minutes chacune, constituées de pièces improvisées, avant que le dernier jour d’enregistrement Ghielmetti et Oskéritzian ne bousculent les règles en introduisant quelques thèmes d’inspirations différentes : la chanson There Comes A Time composée par Tony Williams pour son disque Play or Die, le standard When Flamingos Fly et finalement  Dead Man de Neil Young, thème-titre du film éponyme de Jim Jarmusch.
 C’est à partir de cette matière riche et composite que Sébastien Boisseau, le premier, s’est engagé dans un long et minutieux travail de sélection, de découpage et de montage, offrant aux autres une sorte de séquencier où chacun participa à définir un “final cut”.
 Entièrement composé de musique totalement improvisée, Hubble Dreams n’est donc pas, à proprement parler, un disque de musique improvisée. C’est là toute son originalité et sa beauté paradoxale. En sélectionnant dans le flux des improvisations les moments de cristallisation et en les isolant pour les réengager par le biais du montage dans une autre temporalité, le disque rompt avec l’aspect purement chronologique propre à la musique improvisée pour en quelque sorte “spatialiser” l’ensemble. La musique de ce disque, à la fois totalement libre et spontanée, sonde d’une façon unique et novatrice les mystères du geste improvisé.
Texte d’après les liner notes de Stéphane Ollivier

@ G. de Haro

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